AMIS DU JARDIN BOTANIQUE DE LA ROCHE FAUCONNIÈRE


Jardin botanique de la Roche Fauconnière

DESCRIPTIF et ÉVOLUTION

 Plusieurs vocables désignent le même lieu.
 Le jardin Favier est la désignation courante utilisée par les Cherbourgeois.
Pour les Monuments Historiques, et pour le Conservatoire du littoral, le propriétaire depuis 2011, c'est le Jardin botanique de la Roche Fauconnière.


 A Cherbourg le parc de la Fauconnière désigne la partie publique ouverte à tous au sud-est du château d'eau. C'est cette zone qui est souvent indiquée sur les cartes et sur les plans. A proximité se situe le site d'escalade et la Roche qui Pend.

Au XIXe, la Fauconnière désignait l'ensemble de la butte jusqu'à la gare. À l'époque, elle n'était pas du tout urbanisée.


Extrait de carte topographique IGN
Étendue du jardin

Le jardin, cerclé en vert, s'étend sur 5,9 ha.
La zone classée MH de 3,2 ha, cerclée en bleu, est inscrite en 1978 à l'inventaire des monuments historiques pour son intérêt botanique.
La partie restante est appelée la ferme.
Depuis le classement MH bon nombre de plantations botaniques ont été réalisées dans les parcelles de la ferme proches de la partie classée. Ensemble, la partie classée et ces parcelles botaniques qui sont désignées le jardin Favier couvrent environ 4,5 ha.

Caractéristiques du jardin

Citons seulement les caractéristiques peu souvent rencontrées ailleurs :
- le relief avec un dénivelé de 55 m sur 180 m de largeur,
- des perspectives panoramiques,
- des superpositions de longues terrasses,
- un lacis de chemins, d'escaliers, de sentiers,
- une nature sculptée par le relief et le vent,
- arbres et arbustes à l'état mature, de trentenaires à centenaires,
- quelques milliers de variétés botaniques en majorité australes, exotiques, parfois rares.
LES CONSTRUCTIONS

Le manoir est la bâtisse principale. Son style en pierre et briques était courant  au XIXe. La tour ronde avec le cadran solaire et les gargouilles lui confère une belle allure. Un incendie accidentel en 2009 l'a complètement détruit. Il ne reste que les murs.
Sur son flanc nord y est adossée une demeure annexe qui comporte une grande véranda à l'étage, le jardin d'hiver. Cette annexe a elle aussi subi un incendie et est partiellement détruite. A cause de la pente, en fait à l'arrière cet étage est quasiment au niveau du sol. C'est là qu'une serre existait, aujourd'hui effondrée.

La maison du jardinier, ou maison du gardien, le long de l'allée menant au manoir, avait subi les dommages de guerre. Elle a été refaite et agrandie, abritant un garage. Elle a subi des dégradations.

Derrière le manoir se trouve un petit bâtiment de commodités.
Sur la terrasse au dessus menant au verger, il y a un bâtiment poulailler-cages à lapin.
Dans le verger subsistent les soubassements d'une guérite, souvenir de l'occupation.

Dans le parc, à l'angle sud-est du mur d'enceinte, une resserre  en pierre en assez bon état conserve à l'intérieur quelques inscriptions de l'occupation 1939-1944.

Le portail de la Pernelle sépare la propriété de la ferme. Il a été installé après l'achat de la parcelle en 1961. Il tient son nom du lieu de sa provenance.

Juste en contrebas de ce portail, une construction dont le toit a disparu et dont il ne subsiste que les murs de soutènement était appelée la grotte de Bouddha à cause de la présence d'une statuette .

La ferme comprend une bâtisse qui servait de maison d'habitation et de corps de ferme, dont les murs sont en tout-venant. Au petit bâtiment en face s' est ajouté un garage. Le tout est en mauvais état. Le toit de la bâtisse est quasiment effondré en partie à cause d'un incendie.
LE DÉVELOPPEMENT ET L'EXPANSION DU JARDIN

La première parcelle acquise en 1868 par Alfred Favier a été en partie clôturée d'un mur que l'on traverse en descendant l'allée depuis l'entrée. Il remonte derrière le manoir et descend vers l'est. Un bassin est intégré aux terrasses qui depuis le manoir descendent vers l'est. Ce premier parc a d'abord été planté d'arbres pour servir de coupe-vent, des pins noirs d'Autriche dont il reste quelques exemplaires. Des espèces nobles courantes à cette époque complétaient les plantations. On y voit encore noyer, cormier, hêtre d'orient, rhodo-dendron, camélia, ...
Puis, au dernier quart du XIXe, les plantations botaniques ont commencé.
Cecil Guerney, locataire, conseille judicieusement Léon Favier.

En 1918 l'achat de la parcelle d'~1 ha au sud (la lande) et de celle d'~1 ha à l'est accompagnent le développement et l'intérêt des plantations botaniques de Léon Favier assisté du jardinier Célestin Planage. Ce dernier avait récupéré bon nombre de plantes rares dans les jardins de Cherbourg abandonnés après la Grande Guerre. Le legs de la collection de plantes du pépiniériste Gustave Levéel viendra renforcer les collections.

Enfin, en 1961 puis en 1987, l'achat de deux parcelles de la ferme voisine d'environ 1 ha chacune complètent le parc au nord. Charles Favier y fera ses dernières plantations.


Le portail "de la Pernelle"